NOUVELLE FORMULE D’INTERVENTION AFRICAINE/CAS CÉDÉAO-AES

Comme annoncé dans notre précédent numéro, une forte délégation de la CÉDÉAO des Peuples regroupant les Ressortissants des quinze pays de l’Afrique de l’Ouest en Côte-d’Ivoire est en séjour à Bamako. C’est dans le cadre de la préservation des traditionnels liens sociaux et de coopération économique entre les États frères de la CÉDÉAO et de l’AES. Pour plus de précisions sur l’objet de leur visite sur le sol malien, ndaarnews.com a tendu son micro à une des membres de cette délégation.
Madame, bonsoir. Veuillez vous présenter à notre lectorat.
Merci, je suis Pascaline Dossou, Béninoise de nationalité, membre de l’Union des Ressortissants de la CÉDÉAO en Côte-d’Ivoire. Une association dénommée commission CÉDÉAO des Peuples regroupant les Ressortissants des quinze pays membres de la CÉDÉAO établis sur la terre ivoirienne. Et qui deviendra très prochainement l’Union des Ressortissants des États CÉDÉAO/AES.
Quel est l’objet de votre visite sur la terre malienne ?
En tant qu’association de la société civile africaine dont le siège social est à Abidjan, nous sommes aujourd’hui au Mali par rapport à la situation qui prévaut actuellement en Afrique de l’Ouest. Situation que nous connaissons tous. Situation liée à la création de l’Alliance des États Sahéliens (AES). Une alliance regroupant les pays du Sahel, je veux dire le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui ont décidé de faire retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO). Décision qui relève de la souveraineté nationale de chacun de ces pays et que notre commission ou association respecte et ne s’y oppose guère.
Donc, quel est le but réel de votre mission à travers la Sous-région ? À savoir dans les pays de l’espace AES et de la zone CÉDÉAO ?
Le but de notre présente mission est de rencontrer les autorités de nos États pour les témoigner notre accompagnement, les soumettre également notre projet afin d’ échanger avec elles concernant les préoccupations de fond des populations ouest-africaines. Surtout est-il que l’AES est créée avec l’adhésion libre de leurs peuples respectifs. C’est vrai que l’AES est déjà portée sur les fonts baptismaux. Pour nous, l’UR CÉDÉAO des Peuples, l’AES c’est un nouveau-né de la grande Afrique de l’Ouest. En somme, tout ce que nous ne voulons pas dans notre Sous-région ce sont la division de l’Afrique, la rupture totale ; c’est-a-dire la séparation de nos populations. En fait, espace CÉDÉAO-AES, c’est un futur couple socio-économique, un bel exemple et prometteur. Ceci veut dire que l’essentiel est de faire en sorte que c’est la même Afrique de l’Ouest qui gagne puisque nos communautés sont d’un même peuple. Pour nous, peu importe les décisions qui sont prises par les États de part et d’autre. Au niveau de la CÉDÉAO tout comme au niveau de l’AES, il faut que dans les deux territoires ou deux espaces qu’on pense aux popularisations. Il faut qu’il y ait entente entre nos États frères. Dans la prise des décisions, il faut que nos autorités pensent aux intérêts directs des populations. Voilà, pourquoi nous sommes là. C’est au nom et pour la protection des droits et intérêts légitimes des populations. D’où, nous, nos doléances c’est de prier pour la préservation de la liberté de la circulation des populations ouest-africaines dans nos quinze États, de la liberté d’établissement dans chacun de nos, de la possibilité habituelle d’investir et d’entreprendre au plan socio-économique partout dans l’espace CÉDÉAO/AES.
En tant que femme, pensez-vous que les femmes ont un grand rôle à jouer dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale entre nos États et pour la consolidation des acquis en termes des droits et intérêts directs des populations ?
Oui, les femmes y ont un grand rôle à jouer. Puisque s’il y a une situation difficile dans n’importe quel pays, ce sont les femmes qui souffrent beaucoup plus. Ceci, étant donné que c’est nous, les femmes, qui mettons au monde, c’est à nous de veiller également aux hommes. Donc, s’il y a certaines tournures dans les événements, la femme est la principale concernée. C’est pour cela que nous exhortons les femmes du double espace AES/CÉDÉAO à cultiver la paix, l’amour, à être des grandes conseillères des hommes. Du bas niveau jusqu’au haut niveau des hommes.
Votre dernier mot ?
Mon dernier mot est à l’adresse de toutes et de tous est celui d’inviter et les décideurs de l’AES et ceux de la CÉDÉAO à penser toujours au bien-être des populations de notre Sous-région. Qu’ils se concertent, qu’ils prennent en compte des intérêts légitimes et des droits touchant directement à notre avenir heureux, nous les populations. C’est dans cette perspective que s’inscrit la démarche de l’Union des Ressortissants de la CÉDÉAO et de l’AES en Côte-d’Ivoire et dans les quatorze autres États de l’Afrique de l’Ouest.
Source/le site ndaarnews.com